This birthday massacre....
La nuit était fraîche mais pas plus froide que les précédentes. Il y avait peu de monde dans les rues mais celle-ci étaient éclairées d'une puissante lumière venant des lampes électriques disséminées le long des rues. Mais surtout, je ressentais l'envie de sortir prendre un peu l'air. C'est plus ce détail, que les autres, qui m'a poussé à recommencer. Il m'a fallu une minute pour attacher mon chien, une de plus pour mettre mon manteau, mon écharpe et chausser mes baskets et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je me suis retrouver hors de chez moi, à vagabonder dans les petites ruelles de mon quartier, seul avec mon chien. Je ne marchais pas spécialement vite. Ni doucement d'ailleurs. Je voulais juste prendre mon temps. Juste pouvoir respirer un peu. Le bon coté dans la solitude, c'est qu'elle nous permet de pouvoir nous retrouver en tête à tête avec nous même. Et j'ai marché, erré, tourné à droite, à gauche au fil des possibilités que les ruelles m'offraient. J'étais perdu dans mes songes, je ne regardais pas vraiment autour de moi, vers ou j'allais, je marchais c'est tout.
Et c'est probablement comme cela qu'ils ont pu se rapprocher de moi sans que je ne les entende...
Une ombre a alors surgi de nulle part me bloquant le chemin. Puis une seconde, une troisième, et une quatrième. Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre que j'étais encerclé. Que cela allait recommencer. Et cette fois, peut être en pire. Une voix derrière moi me demanda alors si j'avais pas 5€ pour lui. Comme si je me promenais avec des sous pour promener mon chien. C'était stupide de leur part, je savais très bien ou il voulait en venir. J'aurais encore préféré qu'ils aillent droit au but. Je ne me rappelle pas avoir eu peur, mais je sentis monter de la colère en moi. Une colère qui m'avait sans doute manqué la première fois et qui m'avais empêché de répliquer. Alors je leurs ai dit d'aller se faire voir. C'est alors que je sentis comme une masse écraser mes vertèbres. Une douleur démesurée me remonta tout le long du corps. Je souffrais, mes yeux pleuraient et avant même que je n'ai eu le temps de relever la tête, je sentis un second coup me frapper aux jambes. Il ne m'en fallu pas plus pour que je m'écroule tel un chateau de cartes. Et les coups ont plu. Je ne pouvais plus crier, appeler à l'aide. J'aurais pu me demander ou était mon chien à ce moment la Mais cela n'avais plus d'importance, la seule chose que je voulais, c'est que tout ca finisse le plus vite possible....je ne voulais plus de cette souffrance.....
....dans une semaine, jour pour jour, ce sera un anniversaire. Peu glorieux. Il y a un an, je me suis fait tabasser en promenant mon chien. A présent un an est passé, mais les cicatrices sont toujours là. Un mois après, je pensais avoir tourné la page, mais au fond de moi, je savais que c'était faux. Alors dans une semaine, je ressortirais promener mon chien. Même heure, même chemin. Alors ce post, je l'ai écris pour exorciser cette peur qui me poursuit depuis un an. Je veux tourner la page à jamais....ou au moins essayer...